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Chroniques de la vie en MGB.

9 novembre 2007

Nouvelle de Jean-Paul DUBOIS

C'est une magnifique réflexion de Jean-Paul DUBOIS, écrivain réputé (Une vie Française, Kennedy et moi,...) et amateur de voitures anciennes.

"La voiture anglaise est peut-être une idée, ou bien une réflexion sur le monde, ou encore un point de vue sur l’existence, mais certainement pas un moyen de transport.
Acquérir un engin de cette sorte signifie implicitement renoncer une fois pour toutes à la conduite automobile. Car une voiture anglaise n’est pas faite pour rouler ; Elle n’a jamais été conçue ni construite pour cela.
En revanche – ceux qui en possèdent l’attestent avec l’œil brillant des flagellants -, elle a été savamment mise au point pour vous compliquer la vie, ruiner graduellement votre confiance, votre épargne, tout en salissant sournoisement votre garage.
C’est bien le propre d’une voiture anglaise _ quelle que soit son extraction – que de goutter, de suppurer, de perdre toute sortes de liquides lubrifiants ou refroidissants.
A voir ces traces brunâtres et récurrentes sur le sol des abris, on dirait que le moteur ou la boite ont été pensés, imaginés autour de la fuite, dessinés pour sublimer ce goutte-à-goutte têtu et raffiné dont aucune clé, fut-elle six pans, ne vint jamais à bout. En fait, tout se passe comme si les Anglais avaient fabriqué des voitures humides pour se fondre dans les rideaux de pluie.

En réalité, les Britanniques ont inventé la voiture domestique, cette sorte d’animal mécanique qui déteste prendre le l’exercice, mais n’aime rien tant que de vieillir au plus près des hommes.
Tout en gardant une certaine valeur. Car, si les anglaises flanchent dans les déplacements, elles ont en revanche le mérite de devenir souvent avec l’âge de bons petits placements.
Si on la considère de ce point de vue – celui de l’énurétique animal de compagnie-, la voiture anglaise prend alors du sens.
Je parle bien évidemment là des véritables anglaise d’époque, et non point de ces mauvaises répliques d’aujourd’hui assemblées par de bien peu fantaisistes repreneurs américano-germaniques.

Je parle de celles dont la première craque, dont la seconde, troisième et quatrième ne passent pas, celles qui ne démarrent jamais le matin et rarement le soir, celle qui sont équipées de carburateurs SU, d’allumeurs Lucas, et de compteurs Smith, et d’overdrive Laycock, autant d’équipements funestes mis au point par des compagnies loufoques, malfaisantes et nuisibles qui ont cependant, un temps, fait la gloire et conforté l’image de l’industrie automobile outre-Manche confite dans les plis de ses cuirs. Je parle de toutes ces voitures splendides qui flattaient l’œil autant que l’odorat.

Lorsque l’on s’asseyait à l’intérieur de ces berlines, de ces coupés ou de ces cabriolets, il s’en dégageait toujours une odeur de sous-bois, un parfum indéfinissable, mélange de pourriture noble, de moquette humide et d’huile de boite rancie. Bien sur, chaque marque, chaque modèle a sa propre fragrance, mais il demeurait une base, une effluence commune.
Et c’est là, dans la position du rêveur flairant, que vous perdiez la tête, la narine frémissante, la main flattant le Connoly, l’œil voletant sur l’érable moucheté et les chromes des poignées.
Et vous fermiez les yeux, et vous aviez des grillons dans la tête, et quelque chose vous disait que vous alliez parcourir le monde dans ce canapé à ressorts hélicoïdaux dont le marchand ne cessait de vous vanter la souplesse.
Et vous faisiez alors un chèque, un chèque dans fin, pour acquérir à la fois une nationalité qui vous était étrangère et un sentiment d’îliens qui n’avait qu’un lointain rapport avec la mer. Et vous pensiez acheter une Jaguar, une MG, une Triumph, une Sunbeam, une Borgward, ou une Healey, bref un petit peu plus qu’une automobile, alors que vous veniez de devenir propriétaire d’une tonne d’emmerdements équitablement répartis sur chaque essieu.

Mon garagiste spécialisé dans les voitures anglaises me parle souvent des Jaguar XJ 6. Il les parque toutes dans le même coin de son atelier, sorte de pavillon des contagieux, et les appelle ses boîtes à chagrin. « Quand on voit comment c’est fabriqué, on se demande comment ça peut rouler. » Mon garagiste est un homme pragmatique. Quand il évoque la XJS 12, il dit : « La 6, c’était un six-cylindres. La 12, je vous laisse faire le compte, c’est les mêmes soucis multipliés par deux. » Et pourtant, si l’on considère ces voitures pour ce qu’elles sont, des véhicules de garage, des pur-sang immobiles, des petites salons d’ambassade, des fragments de Commonwealth, des exercices d’ameublement, des coques d’élégance, des noyaux de bon goût, alors, tout va bien.
C’est lorsque vous mettez le contact et que vous ambitionnez de vous rendre d’un point à un autre que l’exercice se gâte et que la machine se grippe. Je sais de quoi je parle. J’ai pratiqué ce sport qu’est la panne anglaise durant une quinzaine d’années.
J’ai été successivement trahi par deux Austin 1300, abandonné par une TR4 IRS, plaqué par une Sunbeam, ridiculisé par une Triumph Vitesse 6, humilié par une MGB qui alla jusqu’à s’enflammer, spontanément, moteur coupé, à l’arrêt, dans le garage. Toutes ces voitures ont passé plus de temps chez le réparateur qu’avec moi sur les routes. Toutes étaient séduisantes au point qu’après chaque panne j’avais la conviction que nous repartions, elles et moi, sur de nouvelles bases. Toutes avaient cette odeur caractéristique qui inspirait confiance. Toute étaient splendides sous la pluie. Toutes rouillaient inexorablement. Toutes avaient quelque chose d’humain.
Toutes m’ont lâchés du jour au lendemain.

Ce n’est que vers la fin que j’ai compris l’usage qu’il fallait faire de ces fauteuils de jardin. Le soir, je sortais le cabriolet sur la pelouse, j’abaissais la capote, j’allumais une cigarette et la radio, puis voyageur immobile, je fumais en regardant passer l’été dans le ciel.

Aujourd’hui j’ai fait l’acquisition d’un petit roadster japonais. Il est parfaitement étanche. Le matin, je démarre, été comme hiver. Le mélange air-essence est géré par un processeur. Le chauffage chauffe, le ventilateur souffle, les vitesses passent en douceur, la consommation est raisonnable, la tenue de route irréprochable. Je ne fréquente plus aucun mécanicien. J’ai annulé mon assurance dépannage.

Bref, je roule en automobile. Autrement dit, je m’emmerde. "

A la fin, il est fort à parier qu'il parle de la MX-5.

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6 avril 2007

Ils sont fous ces allemands !

Imaginez ! Une MGB GT de 1974 transformée en avion supersonique : 280 CV

classic_wheels_1

http://www.britishv8.org/MG/ClassicWheelsBerlin.htm

2 avril 2007

Vision surréaliste

pukou_mgNì hào

Quelle image surréaliste, de ces ouvriers chinois en train de balayer la terre (bénite) devant cette énorme affiche, qui à du coûté quelques années de salaires de ces même ouvriers.

Devons nous réjouir que cette marque prestigieuse, finisse sa vie au pays du soleil levant ?

En tous les cas, je sais déjà décrire ma B en chinois :
礦業跑車德1975
(MGB roadster de 1975)

29 mars 2007

Si nos mères nous voyaient !!!

you_mother

28 mars 2007

Saint Saturnin Classic British Welcome 2007

classicbw

Pour la sixième année consécutive, les organisateurs de l’événement aujourd’hui bien connu, le Saint Saturnin Classic British Welcome, sont heureux d’avoir pour partenaire et thème pour l’année 2007 :

HEALEYS AU MANS

La commune de Saint Saturnin est située sur l’accès nord menant à la ville du Mans, à environ un quart d’heure du Circuit.

Du fait du très grand succès de la course des “24 Heures du Mans” auprès de ceux qui y viennent dans des voitures classiques ou sportives, l’événement, qui a lieu sur le site du Val de Vray, est devenu un des moments phares de la semaine des 24 Heures.

L’objectif du St Saturnin Classic British Welcome est d’apporter à ceux qui arrivent au Mans, comme à ceux qui y sont déjà, un point de rencontre et de repos à l’écart de la route, du circuit et de la ville.

Chaque année, l’événement se déroule sous le thème d’une marque spécifique. Durant les années précédentes, ce fut Jaguar, Porsche, Lotus, Aston Martin. Jan Lammers, Derek Bell, Sir Stirling Moss, Johnny Herbert, Paul Frère, Michael Salmon et Jean Bloxham a été les invités d’honneur de la manifestation. Pour 2007, les organisateurs se préparent à inviter des personnalités surprises.

A l’intérieur du site, un cinéma climatiser qui projette en permanence des films en langue anglaise sur les sports mécaniques, les expositions de différents artistes, des boutiques. Une sélection de voitures de la marque du thème de l’année est présentée dans notre salon d’exposition.

Bon nombre de lieux de restauration, de bars en terrasse et autres points d’intérêt comme un point de vente de billets de l’ACO pour la course des 24 Heures, un stand d’information, un orchestre de jazz, une station de lavage gratuit pour les voitures, une aire de pique-nique…

L’événement, dont l’entrée et le parking sont gratuits, se déroule le vendredi 15 juin toute la journée et le samedi 16 juin au matin.

Ce sont en moyenne 4 000 visiteurs et autour de 1 000 voitures classiques et sportives qui viennent sur le site du Val de Vray.

Le vendredi après-midi, les voitures officiellement inscrites, dont cette année, une sélection de Healey construites sur le site de Warwick et de Bentley (avec l’aimable autorisation de Motoring Adventures) prendront le départ, sous l’escorte de la Gendarmerie motorisée, pour participer à la Grande parade des pilotes organisée par la “Classic automotive ” qui se déroule dans le centre ville du Mans.

Samedi matin, après un léger petit déjeuner français, Motor Racing Legends “Classic Cavalcade” quittera le site avec la même escorte de gendarmerie pour faire son tour officiel du circuit des 24 Heures, l’occasion, pour les visiteurs, de prendre de très près quelques photographies de ces voitures rares dont certaines ont couru Le Mans.

C’est réellement un accueil amical et chaleureux qui est offert aux voitures classiques et sportives et à leurs occupants le vendredi 15 juin toute la journée et le samedi 16 juin au matin.

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28 mars 2007

Et DRIRE que je croyais que çà allait être facile !

Foutus anglais !!

Parce que c'est le numéro de commission qui figure sur les documents administratifs de Jersey, la DRIRE bloque mon dossier de demande d'immatriculation.

En effet, c'est le numéro de chassis, du type GHN5 (pour les roadsters), qui figurera sur la carte grise, qui devrait apparaitre sur les papiers anglais.

J'en suis rendu à contacter le DVS (Driver & vehicule Standards) ainsi que les Archives de Jersey, pour essayer de retrouver la trace du numéro de chassis sur des anciens documents de 1975.

Heureusement pour moi, sous l'actuelle plaque d'immatriculation, il y avait l'ancienne plaque J1822, qui m'a ainsi permis de retrouver aux Archives de Jersey, des documents des annees 70/80.

1 mars 2007

Le temps qui passe

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